Ferme de la Goulette

Ferme de la Goulette

Myriam a senti le vinaigre. Jusqu’au jour où elle a tout lâché et s’est rêvée fermière. Chose rêvée,
chose faite ! Mais pas n’importe quel type de ferme : bio et diversifiée. D’abord des vergers. Puis des vignes (pour le vin et … « notre » vinaigre !). Et bientôt, en association avec trois potes, 20 hectares de grandes cultures bio. Pour ouvrir leur boulange localement ! La réalité, c’est le rêve …

Le commencement

"J’ai toujours travaillé proche du secteur agricole. J’ai, par exemple, été journaliste de presse professionnelle avant d’être ouvrière agricole. J’ai saisi l’opportunité de reprendre l’exploitation familiale de mon compagnon qui souhaitait changer d’activité."

Aujourd’hui

Agriculteurs, nous cultivons de la vigne (1,5 ha) et un jeune verger diversifié (2,5 ha) où cohabitent poules et oies. D'autres terres sont actuellement en prairie et luzerne. Raisin, mais aussi coing, pomme, prune, sureau, nèfle, noisette… sont cultivés en agriculture biologique, récoltés à la main et transformés à la ferme. L’une des activités principales de Myriam est la transformation des raisins de ses vignes (un hectare de cabernet sauvignon et cabernet franc) en vinaigre de vin rouge biologique et naturel. Ce vinaigre "à l’ancienne" (le vin passe à la vinaigrerie en étant transvasé en fût de chêne) est aromatisé en y faisant macérer les herbes du jardin potager. La plupart des abricotiers, cognassiers, pruniers, pommiers, figuiers et cerisiers ont été plantés en
2015. Je vends des fruits frais en saison et je transforme le reste. Rien ne se perd.

Dessous des cartes

« J'aime suivre le rythme des saisons et travailler dehors, surtout au printemps car la nature renaît,
les bourgeons gonflent, le soleil réchauffe les épaules. Encore plus à l'automne car c’est la saison des
vendanges, des récoltes, de la cuisson des coings, du feu qu’on rallume à la maison…
Brrrr, l'hiver il fait froid mais je me couvre pour aller tailler, qu’il fasse brouillard ou grand soleil, cela
me plait. L'été, il fait chaud, très chaud parfois et là… j’évite de bouger !
Les arbres et la vigne, ça me plaît beaucoup, j'aime m'en occuper, vivre à leur côté. J'essaie de leur
donner les meilleures conditions pour pousser en bonne santé et avoir une vie équilibrée.
L’agriculture est aussi pour moi, en plus d’être mon métier, une manière de vivre sur un mode
décroissant et autonome.

Être paysanne, c’est habiter mon pays, être en lien avec mon territoire et les gens qui y vivent, c’est
encore être en résistance contre un monde où seul le profit compte, vivre et être joyeux de cultiver
la terre avec d’autres, et bien sûr de fabriquer des produits bons et sains. »

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